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Poste actuel:Réalisateur - Photographe
Date:mai 04, 2014

Günther Gheeraert, Réalisateur

Réalisation de clips vidéo sur internet

 

Q

uels ont été vos tous premiers rapports avec le dessin ?

Pour moi le dessin a toujours été comme une évidence.
Je n’étais pas attiré par la musique ou les voitures, ou encore que sais-je… Non, moi j’avais toujours un crayon à la main. Je tentais à l’époque de recopier mes bandes dessinées préférées et je réalisais déjà mes premiers « albums » avec mes propres petites histoires. Ensuite au collège j’ai pris des cours de dessin aux Beaux-Arts. Une expérience très enrichissante qui m’a ouvert les voies à beaucoup d’autres formes d’expressions dans le dessin, comme la peinture ou la sculpture. Aussi plus que le dessin, je me suis rendu compte à ce moment-là que ce que j’aimais, c’était raconter des histoires.

C

omment se sont déroulées vos études ?

A l’école Emile Cohl le niveau était vraiment soutenu ! J’ai donc dû comme les autres m’adapter à l’exigence de cette formation. J’ai enchaîné avec des stages dans le domaine du jeu vidéo, notamment chez Eden Games, filiale d’Atari, sur le jeu vidéo Alone in the Dark sur la création conceptuelle de décors. Grâce à la Job Dating (LIEN) organisée à la fin du cursus, j’ai découvert l’entreprise vente-privée qui m’a offert mon premier vrai job, non pas en tant que graphiste comme j’aurai pu le croire, mais en tant que motion designer ! J’ai relevé le défi et j’ai donc découvert le monde de la mode, de la photographie, de l’animation et plus tard de la réalisation. J’ai pu expérimenter beaucoup de choses avec une équipe motion design qui s’est étoffée au fil des années. Je me suis intéressé à la photo, aux caméras au moment où est sorti le Canon 5D Mark II en France, et là ce fût le déclic ! Je serai réalisateur ! Une expérience de 4 années très enrichissantes au sein d’une start up qui est devenue l’une des entreprises les plus prolifiques de France en quelques années !

Après avoir fait le tour de mon travail là-bas et avoir fini sur la communication de la nouvelle Freebox (où j’ai participé aux différentes publicités TV) et avoir en parallèle toujours travaillé en freelance, je suis parti en agence de communication chez Isobar, maintenant détenue par le groupe Dentsu Aegis Network, l’une des plus grosses agences de communication au monde. J’ai supervisé le pôle motion design de l’agence quelques temps avant de lancer en 2012 avec quelques collègues un collectif nommé blacknegative. Le lancement de notre petit collectif a été bien reçu dans le monde du digital, notamment grâce au site HTML5 que nous avions pensé et réalisé et qui était assez novateur à l’époque : une vraie expérience vidéo-ludique.

Ceci m’a permis de vraiment me lancer intégralement en tant qu’indépendant dans le digital, comme Réalisateur, Photographe et toujours Motion Designer. Depuis début 2014, je suis aussi représenté par Première Heure, l’une des plus grosse boite de production française en tant que Réalisateur de pubs TV.

Votre profession ? Comment s’est déroulée votre intégration dans le monde du travail ?

Tout est une question d’étapes je pense. Pour moi cela s’est fait naturellement mais toujours dans l’idée de réaliser de belles images et de belles histoires. D’abord de par ma formation de dessinateur qui m’a amené à m’intéresser à différents univers comme celui des jeux vidéo, puis plus tard de la mode, qui m’a amené à m’intéresser à celui de la photo puis de la vidéo pour arriver à la réalisation.

 

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E

n quoi consiste exactement ce métier ainsi que ses étapes et outils ?

Je suis réalisateur aussi bien dans la publicité TV que dans le digital. Je travaille donc en collaboration avec des boites de productions et des agences pour réaliser la communication d’un client et de sa marque. C’est un vrai travail d’équipe où l’on doit proposer ses idées et savoir les défendre pour créer un équilibre entre l’artistique et le côté commercial du projet. Un client veut créer une communication autour d’un nouveau produit, il prend donc contact avec son agence de communication qui va créer un concept puis le faire valider dans une étape de pré-production. Pour réaliser ce concept, l’agence va faire appel à différentes boites de production qu’elle va mettre en compétition. Les boites de production elles sont composées de producteurs qui vont organiser une équipe et une réponse spécifique à cette demande, organisées autour d’un réalisateur qu’elles représentent. A la fin de cette compétition, le client et l’agence choisissent la meilleure réponse. La production est alors en route jusqu’à la validation finale par le client et la publication de la nouvelle communication.

Quels sont les avantages et inconvénients de ce métier ?

C’est une vraie chance de pouvoir créer ! C’est l’unique raison qui vaut toutes les autres. On propose, on crée de nouvelles idées, de nouvelles choses auxquelles peut être personne n’avait pensé avant c’est incroyable ! C’est ce sentiment de liberté donné aussi par le fait d’être indépendant. En contrepartie, il faut savoir que tout peut toujours être remis en question à chaque instant. La moindre erreur peut se payer au prix fort. Il faut donc toujours être vigilant, attentif, et se remettre sans cesse en question pour toujours évoluer.

Quels sont les métiers qui gravitent autour du métier de réalisateur ? Les collaborations sont-elles courantes ?

Il y a une multitude de métiers qui gravitent autour du mien. Que ce soit en production avec les producteurs et leurs assistants, les monteurs, les étalonneurs, puis en agence avec les directeurs de création, les directeurs artistiques, les chefs de projets, etc… Et puis sur le terrain lors de la prise de vue avec les directeurs photo, les cadreurs, les mannequins, les acteurs, puis plus tard les musiciens… c’est une véritable petite usine pour créer toutes ces jolies choses audiovisuelles !

Qui sont vos clients ?

J’ai travaillé pour Lancaster, Karl Lagerfeld, Nike, L’Oréal, Jean-Paul Gaultier, et bien d’autres et depuis un moment je me concentre sur les vidéos de voyages et de tourisme, et en ce moment je travaille en collaboration avec l’agence Continents Insolites pour créer une vidéo qui m’amène aux quatre coins du monde : Afrique, Etats Unis, Amérique du Sud et Inde…. à découvrir à la rentrée !

Quel est le lien qui unit ce métier au dessin ?

Forcément un lien très fort unit réalisation, photographie, motion design et dessin. C’est l’image ! Et peu importe les outils, le plus important reste toujours son œil ! Il n’y a pas d’autre secret !

 

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Q

uels sont vos revenus ? Ont-ils évolué avec les années ?

On sait que les métiers du dessin ont pour réputation d’être des professions de vocation et non portées sur la rémunération, pensez-vous que l’ont peut vivre de sa passion ?

Je suis indépendant donc mes revenus dépendent des contrats qu’on me propose. Personnellement je n’ai jamais démarché. Je pense qu’on peut très bien vivre de sa passion si on se met la pression pour être toujours au meilleur de soi, qu’on est conscient de ce qui se fait autour de soi, des tendances et qu’on arrive à intégrer tout ça pour créer sa propre signature. Ça c’est très important pour se démarquer.

Qu’elle satisfaction personnelle tirez-vous de votre profession ?

Avoir beaucoup de messages d’affection sur mon travail c’est une superbe satisfaction. Je suis tellement content quand une personne me dit qu’elle a aimé une de mes photos, ou une de mes vidéos. C’est ma récompense !

Quel est pour vous l’avenir du métier?

L’image sera toujours un métier porteur. Ce sont les supports qui ne vont cesser d’évoluer. Je pense que le digital va devenir le centre clé de tous les dispositifs de communication des marques et que c’est là que tout va se jouer dans les années à venir.

Quel conseil donneriez vous à un jeune qui serait indécis, hésitant à se lancer dans une carrière artistique?

Je donnerais comme conseil à un artiste de toujours suivre sa passion et de s’investir à fond dans son art, de créer sa propre identité

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