tre dessinateur de Bande Dessinée
Anthony dessine depuis son enfance que ce soit des peintures réalisées en primaire ou encore des graffitis qu’il faisait dans ses années lycée. Il arrive aujourd’hui a vivre de sa passion en étant avant tout bédéiste mais réalisant aussi quelques illustrations et peintures.
Depuis 5 ans maintenant, il travaille à son domicile et gère lui-même son emploi du temps.
Son rythme de travail reste cependant très soutenu puisqu’il commence ses journées à 9h et termine tard le soir.
Pour lui un travail type se dissèque en trois temps : il réalise d’abord un crayonné, vient ensuite l’encrage qui va donner la forme définitive des contours pour terminer avec la colorisation qu’il fait à l’aide de logiciels informatiques.
Pour l’instant, il collabore avec un scénariste qui réalise avec lui la bande dessinée La Licorne dont déjà trois tomes ont été publiées. Anthony estime le temps de travail sur une BD à environ 1 an et demi par tome (environ 5 planches par mois).
Pour son travail, il n’était, au départ, rémunéré que 600 à 900€ par mois car comme il dit « au début tu manques d’expérience et forcément tu te fais avoir ». Mais aujourd’hui, pour sa 5ème année de vie professionnelle, il gagne en moyenne 2200€ chaque mois et peut même parfois atteindre les 5000€.
Toutefois la satisfaction du bédéiste ne vient pas seulement de sa rémunération, ce qu’il apprécie avant tout, est de pouvoir raconter ses histoires et mener un projet en le créant de A à Z. Ma récompense est de voir chaque soir l’univers que j’ai imaginé prendre vie sur le papier.
Cependant le jeune dessinateur avec déjà 3 tomes édités ( et 3 versions de luxe) craint que le piratage informatique ne finisse par chambouler le monde de la bande dessinée qui commence à se mettre elle aussi au numérique. « Cela peut être un risque futur, mais c’est à nous d’explorer cet horizon pour en faire un nouveau vecteur artistique ».
onseil d’un professionnel
Lorsqu’on est un jeune artiste fraichement débarqué dans le milieu professionnel, on est rien, peu importe la place qu’on a eu tout au long de nos études. Tout est à prouver, tout est à construire. Terminés les notes et classements de fin de trimestres : maintenant c’est la cour des grands, tout le monde est mélangé et les jeunes amateurs que nous sommes jouent avec des professionnels de haut niveau. Ce que nous avons appris au court de nos études est une base, plus ou moins solide selon les cas, mais tout le gros du travail reste à fournir et plus tôt on le comprend, mieux c’est. Bon, je reconnais que ça fait flipper vu comme ça!
Mon conseil est de ne pas avoir peur de travailler, et de travailler beaucoup ! Il ne faut pas compter ses heures à ses débuts. On n’a pas deux fois la chance de faire une première impression. Tous les premiers interlocuteurs que nous aurons face à nous jouerons sur notre manque d’expérience. On s’est tous fait « avoir » à nos débuts, et c’est normal, « c’est l’jeu ma pauv’ Lucette »… C’est l’expérience. Donc autant travailler dur et mettre la barre le plus haut possible dès le début afin d’espérer frapper un grand coup rapidement et rester le moins longtemps possible dans cette période d’inexpérience. Et si ça ne marche pas du 1er coup, et bien ce n’est pas grave on recommence. Ceci est mon premier conseil, travailler, et travailler dur.
Notre métier ne tolère pas vraiment la médiocrité (et particulièrement la Bande Dessinée…). J’ai remarqué qu’il y a en général 2 types de dessinateurs : les oisifs et les culpabilisés.
Alors malheureusement on ne choisit pas toujours son camp, il y a des caractères plus travailleurs que d’autres. Il faut se mettre des coups de pieds à l’arrière train ! Ceci est mon second conseil, la rigueur (surtout les deux premières années, plus tôt on s’impose une rigueur, plus vite on s’en sort). Oui je sais, ce n’est pas drôle, mais sinon on a un chouette métier quand même.