uels ont été vos tous premiers rapports avec le dessin?
J’ai toujours vu mon père, Burton, créateur de bijoux et diplômé des Beaux Arts de Chicago, avec un bloc de feuilles volantes, dessiner ses pièces et toutes les idées qui lui passaient par la tête. Je regardais ses dessins avec émerveillement. Un petit croquis, et tout le monde était bluffé.
Cela a joué dans mon amour profond pour le dessin pur, figuratif, précis, presque technique, pourquoi pas.
J’ai suivi une Série Scientifique et obtenu mon BAC, mais ce choix ne convenait plus aux désirs plus profonds qui m’animaient :
Un stage m’a fait connaitre une entreprise de Conception Multimédia, Activ-Media, à Lyon, en 1999.
A la sortie d’Emile Cohl, un an plus tard, j’ai été contacté pour un poste de graphiste web auprès des personnes que j’avais alors rencontrées chez Activ-Media. L’équipe était très agréable. J’ai démarré sur le tas à cette époque à découvrir l’environnement web en échangeant beaucoup avec les développeurs et les graphistes autour de moi tout en scrutant ce qui se tramait sur la toile. Le support était très nouveau. Une culture du Web se façonnait alors.
Après un an, en ayant fait un tour d’horizon du métier, je décidais de me mettre à mon compte (freelance) pour créer des chartes graphiques et des illustrations à Genève. Puis, retrouvant un Cohlien désireux de monter, lui aussi, une agence Web & Print, nous lancions l’Agence Yesdayes Design.
Mon poste dans cette agence est double : Concepteur & Graphiste.
n quoi consiste exactement ce métier ? Ses étapes ? Ses outils ?
Dans notre Agence, nous traitons des projets Web, et des projets print. Le graphiste est intégré au processus de conception du projet, il apportera sa créativité et ses idées aux concepteurs. Dans les deux cas, il reçoit un cahier de conception du projet, qui définit le cadre de l’intervention : graphismes, illustrations et animations à réaliser, contraintes de production des images et délais.
Nous utilisons Adobe Photoshop, Illustrator, Flash, Dreamweaver, un appareil Photo, une caméra, du papier, des ciseaux, des crayons, et tout ce que l’on trouve.
Quelques avantages :
Les limites de créativité sont parfois dictées par le client. Mais il est extrêmement rare qu’une belle création soit écartée.
Production vidéo, Production Audio et Agences de Publicité pour des collaborations.
Un travail concerté avec l’imprimeur est obligatoire.
Concernant internet, un développeur reprendra votre travail pour le « produire ». Les développeurs aimant, par nature, les choses carrées, votre travail doit bien respecter les contraintes techniques.
Tourisme, Organismes Culturels et Sociétés. Ils nous contactent ou nous les démarchons mais un travail de qualité amène aussi des clients grâce au bouche-à-oreille.
uels sont vos revenus? Ont-ils évolué avec les années?
Les revenus tirés de mon activité de graphiste sont de 1850 € net et quelques avantages.
Monter notre activité nous a demandé environ 2000€ par personnes au démarrage (quatre associés : deux graphistes, un développeur et un commercial).
Très peu au début et mieux après un an.
Le bonheur de créer des images.